J'arrive enfin à l'écurie. Un sourire aux lèvres. Quelques jours au paravent j'avais postulé afin d'avoir un cheval dans le refuge pour m'en occuper. J'avais toujours aimé prendre soin des plus démunis et m'occuper d'un cheval traumatisé serait un défis de taille qui me permettrait d'établir une confiance presque absolue avec l'animal. Ils m'avaient appelée quelques heures plus tôt afin de m'annoncer l'arrivée de trois nouveaux chevaux au refuge et ils souhaitaient savoir si j'étais toujours prête pour les aider. Bien sûr j'avais sauté sur le coup et au passage j'avais sauté dans ma voiture aussi.

La voiture suit la route encore caillouteuse et peut praticable qui mène à l'écurie. Là-bas même style de route et je crains que ma voiture ne prenne un coup mais ça vaut le coup. Je me gare et suis rapidement accueillie par deux chiens ainsi qu'une jeune femme assez jeune. Elle se présente : c'est la gérante de l'écurie et c'est elle qui m'a appelé. Je lui souris. Allons voir les chevaux. Nous passons devant des boxes vides avant d'arriver au bout de l'écurie et voir deux chevaux passant leur tête par dessus les portes. Le premier, palomino, semble assez peureux et dès que je passe il rentre dans son box. Un noir, frison, montre les dents à mon passage avant d'hocher de la tête. Et bien que du monde. On recule de quelques pas et la propriétaire me les présente mais aucun des deux ne semble attirer totalement mon coeur.

Finalement un van arrive en trombe. Des bruits de sabot résonnent dedans. Ce qu'il se passe en arrière du van semble assez puissant car le van manque se renverser sur la route plusieurs fois. Un homme en sort et dispute la propriétaire. Je ne saisis pas tout mais il semble qu'il la traite de folle. Curieuse, je me suis approchée du van. Je ne savais ce qu'il y avait dedans mais cette puissance et cette peur ne révélait rien de bon. Et c'est justement ça qui m'attirait. Je me hisse pour regarder par la petite fenêtre et un oeil croise mon regard avant de se révulser et je vois le cheval brun se soulever et frapper le sol avec force. Le van bascule, je perd l'équilibre et me retrouve à terre. La propriétaire ainsi que le conducteurs se hâte vers moi mais avant qu'ils ne demandent quoi que ce soit je les arrête.

"C'est celui-là que je veux."

Ils me regardent interdits. Je sais ce qu'ils pensent mais j'ai pas peur du danger ni d'échouer. Ils haussent des épaules impuissants face à me regard déterminé. Tant dis qu'ils ouvrent doucement la porte de sortie du van, je monte au niveau de la barre où il est attaché. Voyant la sortie, me voyant arriver, le cheval recule brusquement. Il commence à tirer au renard et rue. Il n'y a qu'une solution qui me vient à l'esprit alors que je réalise qu'il peut se briser la nuque. Je détache la corde et m'en empare. Malheureusement j'ai sûrement surestimé ma force. Le brun recule brusquement vers l'arrière, m'emportant au passage et la corde finalement me brûle les mains jusqu'à ce que je n'ai plus d'attache. Le traumatisé, maintenant libre, s'ébroue et lance des ruades dans le vide. Il s'arrête enfin au milieu de la cour et nous regard de son oeil perçant comme s'il nous lançait un défis. Mes mains me brûlent et je sais que je ne peux plus les bouger mais je sors tout de même du van. Je m'avance vers l'étalon accroupie mais une fois trop proche il fait mine de me foncer dessus et finalement ne passe qu'à quelques centimètres avant de s'arrêter. Les larmes me montent aux yeux à cause de la brûlure qui... me brûle vraiment en fait. Finalement, le conducteur, excédé, ouvre la porte du box vide et fraîchement paillé puis commence à faire peur au grand cheval afin de le pousser vers le box. Je prend mon courage à deux mains (joke) et je l'aide à faire rentrer le cheval par une méthode qui me déplaît mais je ne peux faire mieux que lui. Finalement le brun se retrouve prit au piège et on verrouille la porte juste à temps. L'étalon tape dedans, de rage. La propriétaire prend mes mains qu'elle met dans une bassine d'eau avec glaçons, ce qui réduit ma douleur. Pendant ce temps elle me raconte l'histoire de l'étalon qui se trouve être un pur sang anglais. C'est lui que je veux aider, je le sais, mais je sens que ça ne va pas être de tout repos. F

Mes mains étaient un peu rétablie, j'avais laissé une journée s'écouler avant de revenir voir l'étalon plein de sang. J'avais passé dessus pas mal de crèmes et les avaient laissées dans l'eau glacées. Finalement avec des gants remplis de coton je pouvais attraper des affaires sans avoir trop mal. Ce qui était sûr c'est que je ne toucherais plus jamais une corde sans avoir mis mes gants au préalable.

J'arrivais dans l'écurie peu angoissée pour moi mais très inquiète de l'état du cheval. Heureusement ce fut une belle surprise qui m'attendait là-bas. Wayward semblait assez calme dans le box. Il grignotait sa paille et la porte ne semblait pas trop abîmée. Comme s'il s'était calmé après notre départ. Je m'avançais vers lui et le bruit de mes chaussures dû attirer son attention car il redressa la tête et me défia du regard. J'essayais d'avoir une voix assez calme et posée alors que je lui parlais.

"Hé tout va bien, tout va bien."

Mais bizarrement ça ne prenait pas. Il restait là, les oreilles en arrière, près à plonger si je m'approchais de trop près. Il était dangereux, c'était un vrai défi. J'avais remarqué qu'il y a avait des chaînettes aux box des chevaux qui permettaient d'ouvrir la porte. Je pris un tabouret que je plaçais à bonne distance du box et ouvrit la porte. Je n'eus que le temps de reculer jusqu'au tabouret, le cheval avait déjà taper dans sa porte et avait chargé vers l'extérieur. La chaîne du lui faire un peu mal car il s'arrêta dans sa lancée et frappa le sol mécontent.

Heureuse d'avoir esquivé une forte morsure, je m'assis sur le tabouret et l'observait. Il ne se calmait pas. Piaffait, chargeait, mordait dans le vide. Il cabra même à un moment. Il était comme fou. Incapable de se contrôler. Incapable de supporter ma vision. Et pourtant je restais là. Les heures passèrent sans que je ne le quitte du regard. Sa robe luisait à cause de l'écume. Son souffle était court et brusque, ses oreilles ne quittèrent pas l'arrière de sa tête et il ne se calmait certainement pas.

Cela faisait maintenant, sûrement, quatre heures que j'étais là. Une main se posa son mon épaule suivi d'un long soupir. C'était la propriétaire de l'écurie. Elle m'obligea à abdiquer, me rappelant que le cheval pourrait se blesser à être autant sur les nerfs. J'émis un sourire triste et, tout en faisant attention, je refermais le box. Sans un mot je quittais l'écurie après un regard vers l'étalon.

La pluie m'empêcha de faire la même chose que la veille. J'étais patiente mais sous la pluie, hors de question. Mes mains allaient mieux mais j'étais toujours gantée et j'évitais de devoir tenir des choses. Je m'avançais donc vers Wayward mais je ne savais pas vraiment quoi faire avec lui aujourd'hui. Il était dans son box en train de manger tranquillement sa paille et à mon arrivée son oeil se révulsa et il piaffa. J'ouvrais le box comme le jour dernier, sachant pertinemment qu'il y avait une chaînette. Le cheval me chargea mais je levais les mains brusquement, me montrant bien plus imposante que lui. Enfin dans mon esprit tout du moins. Il s'arrêta et hocha de la tête. Il ne bougea plus. Je pus lui donner des carottes dans sa mangeoire sans qu'il ne fasse rien. En fait il n'était pas difficile comme cheval. Il fallait juste lui montrer qui était le chef. Il agissait comme dans un groupe sauvage de chevaux. Je souris et ferma la porte avant de partir. Il n'avait pas bougé d'un pouce.

Tout de même notre relation s'était nettement améliorée. Lorsque le lendemain je revins, il m'entendit arriver. A peine avais-je passer la grille que je le voyais au niveau de son box la tête sortie. Malheureusement ce n'était pas pour m'accueillir avec de la joie. J'arrivais au niveau de son box et l'étalon chercha à me mordre à nouveau. Je levais haut les mains et il s'arrêta dans son mouvement, secoua la tête et tapa du sabot. Je souris et m'avançais à nouveau. Il recommença, chercha à me mordre. A nouveau je le remis à sa place en levant les bras bien haut. Il s'arrêta à nouveau. Il piaffa dans son box mais ne m'attaqua plus. J'avançais à nouveau. Il recula les oreilles en arrière mais rien de plus. Je pus ouvrir le box et il resta en alerte. Mes mains n'allaient toujours pas assez bien pour que je me permettes d'essayer de le prendre en longe. J'allais donc devoir travailler uniquement dans son box.
Seule la chaîne nous séparait. L'étalon était assez tranquille pour le moment il me regardait et couchait les oreilles mais il ne donnait pas de signes de violence ni d'attaque.
[a finir]

Tout de même notre relation s'était nettement améliorée. Lorsque le lendemain je revins, il m'entendit arriver. A peine avais-je passer la grille que je le voyais au niveau de son box la tête sortie. Malheureusement ce n'était pas pour m'accueillir avec de la joie. J'arrivais au niveau de son box et l'étalon chercha à me mordre à nouveau. Je levais haut les mains et il s'arrêta dans son mouvement, secoua la tête et tapa du sabot. Je souris et m'avançais à nouveau. Il recommença, chercha à me mordre. A nouveau je le remis à sa place en levant les bras bien haut. Il s'arrêta à nouveau. Il piaffa dans son box mais ne m'attaqua plus. J'avançais à nouveau. Il recula les oreilles en arrière mais rien de plus. Je pus ouvrir le box et il resta en alerte. Mes mains n'allaient toujours pas assez bien pour que je me permettes d'essayer de le prendre en longe. J'allais donc devoir travailler uniquement dans son box.
Seule la chaîne nous séparait. L'étalon était assez tranquille pour le moment il me regardait et couchait les oreilles mais il ne donnait pas de signes de violence ni d'attaque.
[a finir]